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PHP type 1 A / IPPSD2

La PHP1A ou iPPSD2

 

Qu’est ce qui est à l’origine de la maladie?

 

La PHP1A est une maladie rare due à une mutation unique du gène GNAS. Cette mutation est toujours située sur le chromosome d’origine maternelle, soit parce que la maman a transmis la pathologie, soit parce que cette mutation y est survenue de novo.

 

Cette mutation empêche le fonctionnement optimal de la protéine Gs-alpha, on dit qu’il s’agit d’une mutation perte de fonction.

 

Les conséquences du défaut de fonction de Gs-alpha sont nombreuses :

 

- Les cellules ne sont plus capables de produire de l’AMP cyclique, une molécule très importante pour le fonctionnement  des hormones, la croissance du squelette et l’utilisation des graisses.

 

- Lorsque Gs-alpha ne fonctionne pas suffisamment, certaines cellules se modifient. Ainsi, sous l’influence de facteurs encore peu connus, certaines cellules de la graisse sous-cutanée se transforment en cellules capables de fabriquer de l’os ; c’est cela qui est à l’origine des ossifications sous-cutanées.

 

Les symptômes

 

Dans la plupart des cas, le diagnostic de la maladie est fait avant l’âge de 10 ans.

 

Certains symptômes permettent de faire très rapidement le diagnostic, comme les ossifications sous-cutanées ou la résistance à la parathormone, car ces symptômes n’existent quasiment que dans les PHPs. Les autres signes (voir ci-dessous) peuvent se voir dans d’autres maladies, et c’est l’association de plusieurs symptômes qui fera évoquer le diagnostic.

 

Les patients atteints de PHP1A présentent :

 

-Une résistance à la parathormone (PTH) ; comme la PTH ne peut pas bien fonctionner, les personnes atteintes vont avoir un taux de plus en plus élevé de PTH , puis un taux élevé de phosphate dans le sang et enfin, ils peuvent développer une hypocalcémie (taux bas de calcium qui entraîne une tétanie voire des convulsions).

 

-Une résistance à la TSH (hormone thyroidienne) ; ce signe ne se voit que sur la prise de sang ; tous les patients ont une valeur de TSH sanguine élevée (généralement entre 5 et 70 mUI/L), alors que leur taux d’hormone thyroïdienne reste normal (valeur de T4l sanguine).

 

- La plupart des patients (mais pas tous) présentent une obésité qui commence dès les premiers mois de vie, un raccourcissement de certains os des mains et des pieds, un retard de la sortie des dents de lait et des dents définitives et un retard de croissance.

 

- Certains signes sont moins fréquents comme les difficultés d’apprentissage, les ossifications sous-cutanées, la craniosténose (la fermeture trop précoce des os du crâne),  des apnées du sommeil ou un retard de l’apparition des 1es règles chez les filles.

 

 

Combien de patients sont atteints ?

 

Personne ne sait exactement. Les meilleures estimations évaluent la fréquence de la maladie à 1/20 000 naissances, ce qui correspondrait à 40 à 50 nouveaux patients en France.

 

 

Quel traitement peut-on proposer ?

 

Aujourd’hui, il n’existe pas de traitement médical ou chirurgical qui permette de guérir la maladie. Le Gouvernement Français a organisé des Centres de Référence et des Centres de Compétence (en région) pour que les patients atteints de maladie rare soient soignés par des spécialistes de leur maladie. Ces spécialistes traitent les différents symptômes de la maladie. Ainsi les patients peuvent avoir un traitement pour l’hypocalcémie, un traitement pour la thyroïde, un traitement pour la croissance ou pour la puberté. Les médecins sont aussi attentifs au problème de poids et au développement de l’enfant.

 

Les objectifs des traitements du futur sont de contrôler la prise de poids dès le jeune âge et de restaurer le fonctionnement de l’AMP cyclique dans les cellules.

 

Pour certains patients, il faut traiter les ossifications sous-cutanées comme pour les patients atteints de PPHP/POH (cf PPHP et HOP, précautions et traitements).

 

 

Quelles précautions ?

 

Avant l’âge de 7-8 ans, il faut être très attentif à la diététique et stimuler les enfants pour les activités sportives, dans la mesure de leur capacité. Il peut être utile de mettre en place un PAI scolaire pour attirer l’attention sur ce problème. Le suivi médical des enfants est particulièrement important. Dès l’âge de 8-9 ans, on portera une attention spécifique à la croissance.

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